Sous le feu des critiques depuis plusieurs mois, André Onana traverse une période trouble.
Devenu le gardien titulaire de Manchester United depuis l’été 2023, l’international camerounais peine à faire l’unanimité, tant ses prestations en club oscillent entre fulgurances et erreurs coûteuses. Cartonné après ses erreurs contre Lyon jeudi en Ligue Europa (2-2), le portier formé à la Fundesport de Samuel Eto’o était laissé au repos ce dimanche contre Newcastle (défaite 4-1) afin de “se déconnecter” dixit son entraîneur Ruben Amorim.
C'est dans ce climat tendu que consultant et ancien Lion Indomptable Benjamin Moukandjo a pris la défense de son compatriote avec des mots forts et un regard lucide sur la situation. Invité dans l’émission Café des Sports sur RFI, l’ancien capitaine des Lions Indomptables, vainqueur de la CAN 2017, a tenu à rappeler que le problème dépasse largement le cadre individuel :
« Quand on est un gardien qui encaisse plus de 10 tirs cadrés par match, alors il y a des moments où des erreurs comme ça peuvent arriver. »
Une déclaration qui fait écho à la fragilité défensive de Manchester United, très souvent mise en cause cette saison. Moukandjo pointe ainsi du doigt l’exposition constante dont fait l’objet André Onana, qui n’a jamais connu pareil déséquilibre lors de ses passages à l’Ajax Amsterdam ou à l’Inter Milan, où il a notamment atteint la finale de la Ligue des champions 2023.
« L'Inter avait une très bonne défense comparé à celle de United », observe-t-il. Un constat simple mais qui résume bien le gouffre entre les deux contextes.
Un naufrage sans Onana
Si certains médias britanniques, et même les légende de son propre club, commencent à s’interroger sur l’avenir d’André Onana à Old Trafford, Benjamin Moukandjo garde confiance :
« C’est un gardien qui a gagné des titres à l’Ajax, il a joué la finale de la Ligue des champions avec l’Inter… J’espère qu’il va retrouver son vrai niveau bientôt. »
Entre soutien fraternel et analyse tactique, Benjamin Moukandjo envoie un message clair : avant de juger Onana, il faut aussi regarder ce qui se passe devant lui, mais aussi autour. Et le naufrage de ce dimanche sans lui tend à confirmer que le problème va bien au-delà du Camerounais.