L'ex-international algérien Salah Assad est récemment revenu sur la finale de la CAN 1980, pointant du doigt rien de moins qu'un match truqué !
L’histoire du football africain pourrait bien être réécrite après les déclarations explosives de Salah Assad, grand nom du football algérien. Champion d’Algérie en 1981 avec le RC Kouba, co-meilleur buteur algérien en Coupe du monde avec deux réalisations, et finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations en 1980, l’ancien ailier des Fennecs a révélé un secret enfoui depuis plus de quatre décennies.
Sur le plateau d’Echourouk News, l’ex-joueur aux 68 sélections (15 buts entre 1977 et 1989) a affirmé que la finale de la CAN 1980, perdue face au Nigeria (3-0), aurait été truquée pour des raisons politiques. Une déclaration qui jette une ombre sur un des épisodes marquants de l’histoire des Verts.
« Le Nigeria connaissait à l’époque de grands problèmes politiques. Après avoir atteint la finale, un émissaire de la Présidence (algérienne, ndlr), en l’occurrence Djamel-Eddine Houhou, est venu nous féliciter, tout en nous assurant que l’objectif d’Algérie est plus qu’atteint. À l’époque, c’était vraiment difficile d’atteindre la finale d’une CAN. Ensuite, il nous avait confié qu’il est envoyé par le président de la République, Chadli Bendjedid, et qu’un accord a été conclu entre ce dernier et son homologue nigérian pour que la Coupe d’Afrique reste au Nigeria. C’était la raison pour laquelle nous avions perdu la finale », a expliqué Assad.
Un contexte politique pesant
L’Algérie des années 1980 était en pleine ascension sportive à l'époque, avec une équipe nationale considérée comme l’une des meilleures d’Afrique. Après une brillante campagne en Coupe du monde 1982, et des participations régulières à la CAN, les Fennecs avaient tous les atouts pour briller sur la scène continentale. Pourtant, cette génération dorée n’a pas décroché le trophée et l'Algérie a dû patienter jusqu'à 1990 avant de triompher.
Selon Salah Assad, la défaite en finale de la CAN 1980 face au Nigeria n’aurait donc pas été qu’une simple déconvenue sportive. Malgré cet ordre, les Fennecs auraient tout de même tenté de jouer, mais sans illusion quant à l’issue de la rencontre. Véritables révélations ou simple moyen de chercher des excuses quarante ans après ? Chacun se fera son opinion, mais ces propos promettent en tout cas de faire parler sur le continent…
