Après plusieurs expériences en France, Sébastien Roques a décidé de poser ses valise à l'Union Douala, malgré des contacts avec le rival du Canon de Yaoundé. L'occasion pour le technicien de comparer les différences entre le monde du football qu'il a connu en France et son expérience camerounaise.
Entretien réalisé par Johanr de Total-Futbol
L'Afrique. Pourquoi ce choix ?
J'ai eu plusieurs propositions en Occident. Au Portugal, en Suisse ou autres mais je ne dispose pas de la licence nécessaire. Lorsque qu'une de mes relations m'a mis en contact avec l'Union Douala j'ai tout de suite accepté.
Ce doit être plaisant d'être dans le club le plus supporté du pays. Quelle est l'affluence moyenne ?
Evidemment ! Nous avons à peu près 10 000 personnes pour nous soutenir à chaque match. Nous avons même fait une pointe à 22 000. Heureusement, car la vie loin de ma famille est tout de même compliquée.
Quelles différences il y a entre le football français et camerounais ?
Avec le football français il n'y a pas de différence mais un véritable fossé. Le niveau technique au vu de l'absence de formation est moyen, la culture tactique même si elle tend a se développer est tout de même en retard. En revanche au niveau de l'esprit, de la condition physique, les Camerounais sont bien plus vaillants que les joueurs français.
Il n'y a pas de formation ?
Nous avons uniquement des cadets et des juniors et encore nous sommes bien lôtis car certains clubs n'ont même pas de jeunes. Ce sont des académies privées qui forment les joueurs ce qui rend difficile voir impossible la mise en place de donner un style de jeu à un club entier. Pour autant je suis de près les équipes jeunes dont nous disposons.
Quel style de jeu vous tentez de mettre en place ?
Le systeme pour moi n'est pas important, mais c est l'animation au sein du système qui compte disons que le 4-3-3 ou le 4-2-3-1 me permette d'adapter au mieux ma philosophie du football. Le jeu d' Union est basé sur l'offensive, avec beaucoup de passes et de dédoublements. Un Barcelone à la sauce camerounaise. Pour autant nous avons un bilan mitigé. Tout le cameroun s'accorde a dire qu'Union de Douala a une grande qualité de jeu et est agréable à voir évoluer.
On essaye de proposer par le mouvement même en zone basse, mes gardiens ne dégagent quasiment jamais au pied. Il y a un réel projet de jeu et une philosophie que nous essayons de mettre en place. Malheureusement notre manque d'efficacité ne nous permet pas pour l'instant de traduire cela au niveau comptable. mais dans ce championnat trés serré j'ai bon espoir que le destin tourne en notre faveur.
La suite de l'entretien sur total-futbol.com
