La CAN 2012 semble déjà loin pour Hervé Renard et la sélection zambienne. Battu par le Soudan lors de leur premier match des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, les Chipolopolo pourraient très prochainement se retrouver sans le sélectionneur français à leur tête. Visiblement sans le moindre versement de son salaire depuis six mois par la Fédération zambienne, le technicien a menacé de quitter son poste si sa situation n'était pas très vite régularisée.
Les lendemains de victoire à la CAN 2012 sont difficiles pour Hervé Renard et ses ouailles. Propulsés sur le toit de l'Afrique il y a tout juste 4 mois, les Chipolopolo peinent à poursuivre sur cette lancée qui leur avait valu d'être couronnés au Gabon et en Guinée Equatoriale. Battue au Soudan (2-0) lors de la 1ère journée des éliminatoires au Mondial 2014, la Zambie n'a d'autre choix que de s'imposer contre le Ghana pour continuer à espérer se qualifier pour le tour suivant, loin d'être une mince affaire. D'autant plus que ce match face aux Black Stars pourrait être le dernier des Zambiens sous les ordres de l'actuel sélectionneur.
Dans des propos rapportés par L'Equipe, Hervé Renard a tenu à adresser un ultimatum à sa Fédération, à qui il réclame six mois d'arriérés de salaire. Après avoir longtemps attendu, en vain, le sélectionneur a exprimé son ras la bol. “Je n'ai pas été payé depuis six mois. Après la CAN, j'ai pris la décision de rester pour le groupe, malgré de grosses offres. J'avais le projet d'aller en Coupe du monde“, a-t-il expliqué au quotidien sportif, avant de conclure : “C'est la vie, ça me servira de leçon. Après une victoire comme la CAN, il aurait peut-être mieux valu que je parte au sommet. Il y a un manque incroyable de respect et de considération. Trop, c'est trop. Si rien n'est réglé avant la fin du mois de juin, je m'en vais.”
Difficile de faire plus clair pour Hervé Renard, qui attend désormais un signe de la Fédération pour prendre une décision quant à son avenir à la tête des Chipolopolo. Du côté des dirigeants du football zambien, le silence est de mise pour le moment, ce qui laisse plus de place encore au doute. En l'espace de quelques mois donc, la relation entre le technicien français et sa Fédération est passée du parfait amour à la zone de turbulences. En attendant la réaction de la direction zambienne à cet ultimatum, la préparation de la réception du Ghana samedi à Ndola pour le compte de la 2eme journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, s'annonce tendue.